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vendredi 19 mars 2010

Petites histoires entre "amis" (5) : "papa... heu .... j'ai fait une bêtise" ou "le welfare state"

Quand vous étiez un petit garçon ou une petite fille et que vous aviez fait une grosse bêtise... que se passait-il? Ou si à l'heure actuelle vous êtes parents et que votre enfant a fait une bêtise, mais qu'il ne peut cacher, comment s'y prend-il pour vous l'annoncer?
Sachant que lorsque vous étiez enfant vos parents vous avaient interdit de faire cette action qui forcément était considéré comme une bêtise monumentale.... Ou dans l'autre cas de figure pourquoi avez vous interdit à votre enfant faire cette action? Peut-être parce que cette action est une action que la morale réprouve? parce que cette action peut avoir des conséquences pour votre enfant? peu-être parce que cette bêtise peut aller jusqu'à avoir des conséquences graves voire dramatiques dans des cas extrêmes pour votre enfant voire votre cocon familial...

Un ou deux petits exemples s'imposent... Nous prendrons le cas où vous êtes parent et que votre enfant s'apprête à faire une bêtise. Un cas de figure tout simple : vous envoyez votre enfant à la boulangerie chercher du pain, mais lorsque la boulangère a le dos tourné, l'adrénaline de commettre un méfait monte dans le corps de votre petit bout de chou... face à ces bonbons posés dans le présentoir devant lui.... il n'a assez d'argent que pour acheter le pain... la tentation est trop forte et hop il met plusieurs bonbons dans sa poche... ni vu, ni connu. Du moins c'est ce qu'il croit.... La boulangère à la fin de la journée se rend compte qu'il manque des bonbons à l'appel dans le présentoir, sachant qu'elle n'en a pas vendu aujourd'hui. Il y a eu chapardage!!!! Oui et le seul enfant qui est venu acheté de pain aujourd'hui c'était le votre... ensuite la petite mamie qui rentrait acheter son pain au moment où le méfait s'est commis a tout dit à la boulangère... mais cette vieille dame votre enfant ne l'avait pas vu tellement captivé par la réalisation de son méfait. Sur ce, votre boulangère vous informe du larcin. Vous rentrez chez vous et fouillez dans les poches de votre bambin et vous trouvez les objets du délit : les sucreries... Vous voulez la jouer fine, vous ne lui dite rien.... le lendemain vous voyez votre enfant manger ces fameux bonbons : "Mais où as-tu trouvés ces bonbons? Tu sais que je ne t'en ai pas acheté!". L'enfant adoptant un air candide qui sait pertinemment ce qu'il a fait vous répond : "C'est un copain qui me les a donnés".... Et là vous lui répondez : "Tu sais que je veux pas que tu acceptes des bonbons de n'importe qui et surtout que je sais que ce n'est pas un camarade qui te les donnés, et je vais me mettre en colère car si tu as accepté des bonbons d'un inconnu ça va barder".... Tout juste vous l'avez fait culpabiliser... Ne sachant que répondre votre enfant vous avoue son méfait et se confond en excuses plus fumeuses les unes que les autres avec la promesse de ne plus recommencer. Il va changer, il vous donne sa parole. Vous le sermonnez, mais pas trop car vous êtes un parent "moderne", vous le punissez... mais pas trop.... vous préférez le dialogue plutôt que le conflit. Mais votre enfant est à la fois très malin et très basique. Très basique car il n'a pas totalement réalisé la portée de son geste, il est un peu jeune pour réfréner ses pulsions face aux bonbons : pas de "châtiment" égale "pas très grave". Il est très malin car il se dit "Oh et bien on ne m'a pas puni... la prochaine fois ça sera "pas vu, pas pris". Je ferai les choses avec beaucoup plus de subtilité (bien sûr votre enfant ne pense pas avec ce genre de mots... c'est pour l'image). "

Ainsi votre enfant sera toujours tenté de recommencer un tel larcin mais avec plus de finesse... Cela s'appelle en quelque sorte "l'apprentissage" mais pas dans le bon sens du terme!

En tous cas votre enfant vous a bien eu "Papa, Maman, je vous demande pardon, promis je le ferai plus, j'ai compris la leçon, je vais me racheter, je vais essayer de ne plus vous décevoir etc.....". Si votre enfant est un petit "vicieux", il pense peut-être ce qu'il dit .... mais uniquement sur le moment parce que vous l'avez pris la main dans le sac!

Un autre exemple, et en faisant bref, votre adolescent s'est fait embringuer dans un petit trafic de "Marie-Jeanne". Cependant il veut faire de l'argent rapidement, alors il propose à tout va ses services à des amis qui n'ont pas assez d'argent pour le payer! Qu'à cela ne tienne, il leur fournit l'herbe et ils le paieront plus tard. Il pense alors faire beaucoup d'argent facile, rapidement : il spécule sur le fait que l'argent va rentrer tôt ou tard. Cependant le dealer de votre "chérubin", lui réclame l'argent de ses ventes. Votre enfant s'endette auprès d'autres amis et en utilisant d'autres subterfuges. Il ne parvient pas à payer son "dealer", ce qui le met en colère car ce dernier n'est pas très doué et il n'a recruté que des "branquignoles" de revendeurs comme votre fils. Aucun ne peut le payer et votre fils lui doit maintenant des somme d'argent phénoménales. Entre temps, le fameux dealer "fait faillite" (en quelques sorte) car lui même a investit beaucoup d'argent pour monter ce réseau de petits revendeurs qui ne le paient pas.... et le voilà maintenant face au "big-boss" il doit rendre des compte mais n'est pas en mesure de payer ce dernier..... et c'est le drame! Revenons à votre fils qui s'est endetté : vous découvrez son petit trafic, vous le renflouez au niveau de l'argent qui lui manque, vous le blâmez un peu, mais vous payer... il devra vous rendre l'argent... ais la leçon sera-t-elle suffisante? Avez vous suffisamment sévi? La sanction que vous lui avez infligé a-t-elle assez dure? Assurément vous pensez que oui, c'est votre enfant et vous ne pouvez pas non plus l'empêcher de vivre! Rappelez vous vous êtes des parents modernes et ouverts! Mais votre enfant aura-t-il retenu la leçon? Seul l'avenir vous le dira!

Loin de moi l'envie de faire un parallèle entre ce qui s'est passé au niveau de la crise financière mondiale avec l'histoire de deal de drogue de la part de cet adolescent. Malgré tout le parallèle est tentant, non pas sur la forme mais sur le fond! Je ne me permettrai pas de qualifier les financiers de dealer et de receleurs! En effet votre enfant comme les financiers ont voulu faire beaucoup d'argent et vite, et comme je l'ai déjà évoqué à plusieurs reprises, en se souciant peu des dommages collatéraux! Le schéma est simple et déjà évoqué avant : on se fait prêter de l'argent pour en prêter à ceux qui ne pourront pas rembourser (on sait d'ailleurs que les gens auxquels on prête ne pourront pas rembourser car déjà étranglés par les prêteurs). Mais lorsque le système s'emballe ou plutôt se grippe, et bien le prêteur entraîne dans son sillage toute la mécanique qui lui a servit à monter son appareil spéculatif. Je reviens ainsi au coup de fil (imagé) que notre fameux financier à passé auprès de l'état dans l'épisode précédent. J'ai imaginé un dialogue caricatural entre les deux interlocuteurs afin de comprendre comment nos présidents et autres dirigeants de pays se sont plus ou moins embobiner "à l'insu de leur plein gré". Le dialogue se veut niais et assez basique pour bien montrer l'absurdité de la situation

- Bonjour je souhaiterais parler au président ou à l'un de ses conseillers direct.... c'est grave, très grave, on est dans la merde jusqu'au cou! Le système est en passe de disparaitre avec tout ce dont il dépend, c'est à dire à peu près tout ce qui constitue les bases de notre société!! VITE C'EST URGENT.....

- Ah bonjour monsieur le conseiller du président, je vous appelle car on a un petit soucis

- Que se passe-t-il? vous m'avez l'air assez paniqué pour un petit soucis. Répondit le conseillé

- Je vais faire simple : LE SYSTEME FINANCIER CAPITALISTE EST AU BORD DE L'ASPHYXIE, DU GOUFFRE.... DE LA FAILLITE!!!

- Je vous passe le président!!!!!

Quelques secondes d'attente plus tard,avec une musique de Vivaldi dans l'écouteur du téléphone, le président de la république décroche :

- Allo, que se passe-t-il mon fidèle conseillé ma fait part de votre "cri" au téléphone, que se passe-t-il?

- Je lui ai dit monsieur le président : LE SYSTEME FINANCIER CAPITALISTE EST AU BORD DE L'ASPHYXIE, DU GOUFFRE.... DE LA FAILLITE!!!

- C'est quoi ces sornettes? qu'est-ce qui se passe? on savait d'ores et déjà qu'une crise se profilait mais là ce que vous me dites c'est assez étrange! Il y avait des signes avant-coureurs! Comment en est-on arrivé là! Répondit le président

Le financier lui expliqua en long, en large et en travers tout ce qui s'était passé : la spéculation, les subprimes, l'effondrement des banques d'affaires, l'effet domino qui était en train de se produire etc....

Le banquier reprit :

- on a fait de grosses conneries, on va pas s'en sortir si vous ne nous aidez pas! Il n'y a que vous qui pouvez nous sauvez! D'ailleurs... vous devez nous sauver car si notre système s'effondre nous vous emporterons avec nous.....

En disant le banquier savait bien que toutes les économies et les états des pays capitalistes dépendent des banques et des prêts qu'elles accordent aux états depuis des décennies. En effet tous les pays capitalistes sont de nos jours endettés et la seule façon pour eux de pouvoir survivre est de faire appel au marchés financiers qui leurs prêtent de l'argent à des taux pas forcément très avantageux. Cependant sans cet argent fournit par les marchés les états ne pourraient pas survivre car ils vivent tous au dessus de leurs moyens! En tout état de cause, cela arrange bien les marchés financiers que les pays soient endettés, ils n'ont pas intérêt à ce qu'il y ait un taux de chômage proche de zéro dans un état donné... qui dit pas de chômage... dit plus d'impôts qui rentrent dans les caisses de l'état et ce dernier devient moins dépendant des crédits bancaires... et du fait que les entreprises dépendent elles aussi de ces même marchés financiers... c'est tout bénéfice... sauf quand le prêteur n'est plus solvable...

Le président se savait pris à la gorge..... il réfléchît quelques minutes et dit d'un ton grave dit à son interlocuteur:

- c'est d'accord, nous allons vous aider! Mais je vous rappelle!

Ainsi le président convoqua une réunion de crise avec ses plus porches conseillers, quelques amis économistes et banquiers, quelques ministres triés sur le volet pour élaborer un plan d'attaque. Il rappela en moins de temps qu'il ne faut pour le dire notre ami le financier Paul March.

- Allo, Paul, c'est le président! Nous allons vous aider comme je vous l'avais annoncé! Il faudra que les banques au rein les plus solides se portent acquéreuses des établissements en difficulté. Nous injecterons dans les banques en difficultés n'ayant pas trouvé de repreneurs l'argent qu'il faut pour les sauver. Nous allons faire galoper notre déficit afin de pouvoir vous fournir le capital dont vous avez besoin... on ne peut pas se permettre que le système coule comme une pierre au fond de l'eau! Ensuite....

Paul March coupa la parole au président

- Excusez moi Monsieur le Président, mais vous dites investir dans les banques et établissements financiers.... mais vous n'allez tout de même pas .... NATIONALISER???....

Nationaliser! Le mot était lâché. Le terrible mot synonyme de socialisme... de communisme. Non pas ce cauchemar, ce n'est pas possible. Le président ne pouvait pas leur faire ça! Tous les marchés financiers l'avaient tellement aidé pour accéder à son poste lors de la précédente élection présidentielle. Il n'avait pas favorisé ce candidat en faisant du lobbying, pour celui-ci retourne sa veste et devienne un communiste de bas étage!

- Non Monsieur le Président vous n'allez pas faire ça hein? Vous n'allez pas nous PUNIR?????



Le président se mit à rire devant la réaction puérile de ce banquier!!!

- Vous le mériteriez bien, après tout... Le bon sens voudrait que je le fasse, et une fois que vous êtes de nouveau à flots, l'état soit récupère les dividendes en tant qu'actionnaire, soit se retire de vos sociétés en vendant ses part... Ce qui permettrait au pays d'en retirer un joli pactole.........

Le président se tût quelques secondes pour laisser planer le doute ( il jubilait du petit pouvoir qu'il avait sur ce banquier, alors qu'à l'habitude c'est plutôt le contraire). Il reprit :

- Mais vous me connaissez, je ne ferai jamais ça! Idéologiquement parlant, c'est contraire à ce que j'ai toujours prôné! Non ce que nous allons faire nos allons faire galoper le déficit budgétaire pour vous prêter de l'argent, à un taux fort avantageux (pour vous), afin que vous puissiez de nouveau investir. Quelques petites conditions sont cependant importantes pour notre accord...

Le président expliqua que vis-à-vis de l'opinion publique les banques une fois renflouées devraient à nouveau prêter de l'argent aux entreprises afin que celles-ci puisse continuer leurs activités d'investissement. Il faudra également que les banques pendant un certains temps ne donne pas trop de bonus à ses traders. Naturellement il faudra que les banques remboursent ce que l'état leur à prêté, et ce rapidement, de telle sorte que les intérêts qu'il sdevront verser à l'état ne soient pas trop importants ....Enfin compte tenu de la situation, le président annonça qu'il allait faire de longs discours pour expliquer qu'il voulait une régulation des marchés financiers. Il rassura immédiatement son interlocuteur en lui assurant que cela n'avait pour but que d'être des "effets d'annonces", et que la moralisation ne viendra jamais... Cette dernière partie le banquier, doit lui faire confiance, c'est de la politique... le domaine du président!

Après plusieurs heures de discussion, le banquier était rassuré, mais en bon financier avide d'argent.... il savait qu'une fois renfloué... les banques n'allaient pas forcément aider outre mesure les entreprises en besoin de liquidités... et qu'une fois que les états seraient encore plus endettés qu'il ne l'étaient auparavant, les banques pourraient encore faire plus pression sur eux...

To be continued....


vendredi 12 mars 2010

Petites histoires entre "amis" (4) : les dominos et le château de cartes

Avez vous déjà essayé de faire un château de cartes? Je ne vous parle pas d'un petit monticule avec 4 ou 5 cartes à jouer mais bel et bien d'un édifice digne des plus grands champions! Des centaines de cartes empilées les unes sur les autres constituant un édifice complexe, beau, ingénieux, fabriquée avec une grande adresse mais ... fragile. Un simple petit mouvement d'air ou un faux mouvement peut suffire à faire s'écrouler tout ce que vous avez construit. Enlevez une carte au centre et tout l'édifice s'effondre!

Avez vous déjà essayé de construire un chemin de dominos.... Vous savez ces dominos que l'on met bout à bout afin de faire une ligne la plus longue possible, puis au moment venu il suffit de pousser le premier de la série afin que tous se couchent suivant une chronologie orchestrée à la seconde près!

Si l'on fait le parallèle entre ces deux jeux, on peut alors remarquer que tous les deux sont :

- des jeux d'adresse qui requièrent une patience incroyable
- il faut des heures pour réaliser ces véritables œuvres d'art
- il faut un certain savoir-faire pour aboutir à un tel niveau de perfection
- les deux constituent au final un plaisir éphémère, puisque l'on a fini de construire ces édifices.... le seul vrai plaisir est de tout détruire....

Serait-ce un sentiment très humain d'adorer détruire ce que l'on a construit avec tant d'ardeur? Si l'on réfléchit un peu, on peut se dire qu'après tout ces édifices sont très fragiles et qu'importe de ce qui leur arrivera après... puisque ce que l'on construit puis détruit... et bien on le reconstruira à nouveau.... et par forcément en ayant amélioré la technique de construction déjà bien rodée. En effet un château de carte ou un alignement de dominos n'est pourtant pas bien compliqué à conceptualiser par le commun des mortels. Malgré le fait que certaines techniques sont mises en jeu pour élaborer des édifices plus robustes que n'importe quel novice pourrait construire, le principe de base est toujours le même : empiler des cartes ou mettre en rang d'oignon des dominos. Certains diront qu'il faut savoir comment positionner les cartes ou les dominos d'une certaine façon. On qualifie alors ces personnes qui sont rompues à ces techniques, des spécialistes. Seule une poignée d'entre nous peut se targuer d'être un spécialiste dans ce domaine. Ces gens connaissent les techniques et les ficelles pour construire quelque chose qui soit suffisant solide pour durer un peu (le temps de prendre un photo par exemple) puis tout démolir ensuite! La prochaine fois ces spécialistes reconstruiront un autre château de cartes, en essayant de varier les formes, les couleurs etc... Ils essaieront de faire un peu mieux tenir ce nouvel édifice qui sera, a priori, plus gros pour être plus spectaculaire mais, en tout et pour tout, toujours aussi fragile. Cela ne reste que des cartes.

Si l'on analyse un peu le comportement de ces passionnés on peut se poser la question suivante : pourquoi construire quelque chose, qui est certes magnifique une fois accompli de par la prouesse de la réalisation, sera détruit en un fraction de seconde? La réponse, peut-être, est la décharge d'adrénaline que provoque la construction et la destruction de tels chefs-d'œuvres! Ainsi qui dit adrénaline ... dit plaisir... c'est donc sous une pulsion qui aboutira au plaisir que ces personnes sont capables de réaliser de telles choses!

Si maintenant on fait une analogie avec ce qui s'est produit lors de l'effondrement des bourses, l'anéantissement des banques et le début du "crash" de l'économie mondiale, on peut se demander si ces chers financiers ne sont pas eux aussi des constructeurs de châteaux de cartes :

- il a fallu beaucoup d'adresse aux financiers pour élaborer avec patience un tel stratagème bancaire
- il a fallu des des heures pour mettre au point tous les rouages qui constituent le mécanisme des bulles financières et autres fonds spéculatifs
- il leur a fallu, malgré tout, un certain savoir-faire pour aboutir à un tel niveau de complexité dans les transactions bancaires... ces personnes ont fait (a priori) des études relatives à leur métier
- et comme les châteaux de cartes et les dominos : le plaisir est un plaisir éphémère, le seul vrai plaisir est de tout reconstruire après la destruction si dure soit elle....

C'est en effet ce qui s'est à peu près produit lors de la crise financière : à force d'avoir élaboré des systèmes bancaires de prêt bancales, la création de fonds spéculatifs et des investissement hasardeux à outrance, qu'il n'a fallu que quelques semaines pour tout faire s'effondrer comme un château de cartes; auquel il n'aura suffit que de ne retirer qu'une ou deux cartes à la base. En effet c'est bien à la base que ces cartes ont été retirées. Si l'on avait pas investit dans des placements plus que douteux, et prêté à des personnes dont la capacité de remboursement était très amputé (la base) rien d'aussi important ne ce serait passé. Malgré tout le système est beaucoup complexe qu'il n'y parait. Toutefois il n'a fallu que quelques semaines pour que"la nature reprenne le dessus". On ne peut pas en effet réaliser des choses contre-natures : c'est à dire des choses qui ne sont pas stables ("la nature" aime l'ordre et l'organisation) et espérer que le système fonctionne ainsi. Ce n'est pas parce que vous allez mettre de l'huile de friture dans votre moteur d'avion que celui-ci va décoller... le moteur démarrera sans doute mais se cassera dans les minutes qui suivent. Les banquiers et autres traders, impliqués dans ce genre de système, espéraient peut-être que le système qu'ils avaient élaboré serait pérenne! Ce sont pourtant des gens qui ont acquis une formation dans le domaine de la finance! Il doivent par conséquent savoir comment analyser tous leurs actes? non? A priori la réponse est NON! L'appât du gain facile et rapide a été plus fort que tout (la poussée d'adrénaline en somme!). Même s'ils ne croyaient pas que leur système pouvait fonctionner à long terme, ils savaient pertinemment qu'ils allaient engranger des bénéfices monstrueux en peu de temps!

Dans les faits, le long terme, la rentabilité "éthique" (j'entends par éthique le fait de réinjecter une partie des gains dans l'économie réelle afin de créer de la croissance), et les conséquences que de tels agissements irresponsables peuvent avoir sur l'économie en général, sont des notions dont ces personnes se soucient peu, voire pas du tout! "Après moi le déluge", l'important est d'avoir eu son heure de gloire avec des gains rapides! En effet, l'adrénaline déchargée dans les corps de tous ces gens lors de toutes ces transactions, associée à l'appât du gain.... n'a à mon sens rien de comparable sur terre (du moins pour eux)!

C'est ainsi tout le système financier que nous connaissions jusqu'alors, à failli s'écrouler en quelques semaines. Tels les dominos que l'on pousse lorsqu'on les a bien alignés, : les banques d'affaires et de détails se trouvèrent dans l'impasse. De par le fait qu'elles se prêtaient entre elles des sommes d'argents phénoménales, si l'une ne peut plus rembourser, ou pire, disparait c'est tout le système que se grippe et explose... comme une bulle trop gonflée.... une bulle de savon... une bulle financière! Les banques se sont ainsi toutes retrouvées dans le rouge, certaines déposèrent le bilan, d'autres étaient au bord du gouffre. La menace était telle qu'elle menaçait les pays du monde entier. Les uns après les autres les établissement de crédit et de banque virent leurs profits chuter voire se transformer en dette abyssale! En quelques mois la vache à lait ressemblait plus à un steak haché de fast-food qu'à un bovin producteur de lait!

Ainsi un beau matin, Paul-Henry March prit son téléphone et se résigna a appeler le cabinet du président du pays, la conversation débuta ainsi:

"Bonjour je souhaiterais parler au président ou à l'un de ses conseillers direct.... c'est grave, très grave, on est dans la merde jusqu'au cou! Le système est en passe de disparaitre avec tout ce dont il dépend, c'est à dire à peu près tout ce qui constitue les bases de notre société!! VITE C'EST URGENT....."

On peut alors imaginer que ce genre de conversation, ou du moins l'image qu'elle représente, a pu avoir lieu un peu partout dans le monde en 2009.

To Be Continued...

mercredi 3 mars 2010

Petites histoires entre "amis" (3) : l'apocalypse

Edward, le trader, sortit du métro sur-climatisé et arriva en ce matin du mois de Septembre 2008 face au grand building où il travaillait depuis maintenant 3 ans. Cependant l'enthousiasme et l'euphorie des premiers jours avaient peu à peu disparu depuis cette annonce de faillite probable l'année précédente. L'été indien qui régnait à l'extérieur ne suffisait pas à lui remonter le moral. Il se doutait que d'un jour à l'autre son poste pouvait être supprimé... l'angoisse de se retrouver sans emplois du jour au lendemain ne faisait qu'augmenter son angoisse. Comment allait-il payer son loft de 400m² en plein cœur de Manhattan? Ce qu'il ne savait pas à ce moment précis c'est que ce n'était pas uniquement son poste uniquement qui allait être supprimé....

Il arriva devant les grandes portes vitrées automatiques de son bâtiment. Mais quel était cet attroupement devant l'entrée? Etait-ce une manifestation? Y avait-il le feu? un problème? un ATTENTAT??? En effet tous ces collègues de travail étaient massés là, dans la rue, en costume et cravate essayant tant bien que mal de pénétrer dans l'édifice!! De cette foule il se dégageait, de façon contradictoire, un sentiment de désolation et de colère! Il demanda alors à l'un de ses collègue ce qu'il se passait ici... la réponse tomba tel un couperet : "La banque a fait faillite, tout est fini, on est TOUS virés". La stupeur, la honte, la peur, la colère, la désolation .... le vide : tous ces sentiments furent ressentis par Edward à ce moment précis. Une seconde fois le monde s'écroula à ses pieds. Il s'attendait à perdre son job "MAIS PAS DE CETTE FAÇON LA", hurla-t-il intérieurement. Il n'avait plus qu'une chose à faire : rentrer chez lui et se souler, lui qui ne boit qu'habituellement du soda sans sucre....

Dans ce grand loft new-yorkais, qu'il ne voyait au final pratiquement jamais ensoleillé - car il passait le plus clair de son temps au travail - lui apparut tout à coup comme un endroit qui lui semblait étranger. En cette 14 Septembre 2008, Edward décida de changer de vie. Lui qui n'avait que 32 ans, n'avait jamais connu le grand amour. Seules quelques aventures occasionnelles permettait d'assouvir "ses besoins naturels"... mais jamais rien de sérieux. Malgré le fait qu'il soit particulièrement athlétique, plutôt beau garçon et considéré comme le "gendre idéal" par beaucoup de personnes, jamais il n'avait songé à aller plus loin dans une relation que des histoires d'une ou deux nuits. Il avait tout donné pour son travail.... tout... sa volonté, sa santé parfois, son amour, sa vie... et son âme. Oui! Il avait donné son âme au diable! Le diable du profit, de l'argent, de la non-compassion. L'altruisme, il ne savait même plus ce que cela voulait dire, alors que ses parents lui avaient inculqué des valeurs nobles et louables comme l'amour, l'attention d'autrui, et l'envie d'aider et de soutenir les valeurs de son prochain. Tout cela il l'avait oublié peu à peu, un comme lorsque nos parents oublient qu'ils ont eu une jeunesse. Il avait subi un lavage de cerveau, non pas parce que sa société l'y avait obligé ou même fait de façon plus insidieuse. "Non, c'est le système qui m'a englouti comme tous les autres bouffons que nous sommes dans ce genre boulot"... "Le système", lui qui s'évertuait à ne jamais employer des termes génériques comme "la société, le système, les gens, on etc..."; ainsi il se surprit à utiliser ces mots qui le rebutaient d'habitude. Quelque chose semblait muter en lui, un sorte de parasite qui voulait s'exprimer, sortir de ce corps, ce parasite qui était emprisonné dans ce corps emplis de superficialité.... ce parasite c'était tout simplement LUI, sa vrai personalité si longtemps étouffée.

En buvant son énième Whisky "on the rocks" il se mit alors à penser aux transactions majeures auxquelles il avait pu assister depuis son embauche dans cette grande banque d'affaire. Le premier fait marquant fut "l'après explosion de la bulle internet" où les mastodontes du web avaient succédé à la myriade de starts-up (qui avaient été ne quelque sorte la préhistoire de l'internet que tout le monde connait à l'heure actuelle). Les profits avaient alors été considérables : vente, rachat, fusion, démentellement de sociétés etc. Puis ce fut le tour du début de la spéculation sur l'immobilier : la demande surpassant l'offre, les prix se mirent à grimper de façon vertigineuse, puis pour palier à tout cela on décida de construire à tout va, mais la demande était toujours supérieure à l'offre les prix grimpèrent.... grimpèrent... De façon concomitante le pris des loyers partirent également à la hausse, les heureux propriétaires d'appartements locatifs se frottèrent les mains.... Et les investisseurs comme Edward et l'établissement bancaire dans lequel il travaillait, se frottèrent plus que les mains. C'est la bave aux lèvres devant tant d'opportunités d'investissement qu'il investirent aussi bien dans la cause que dans la conséquence de cette spéculation immobilière : d'une part ils investissaient dans l'immobilier via des prêts accordés aux banques pour que les gens achètent, à prix fort, les habitations, et d'autre parts ils investissaient dans des fonds d'investissement (!) aux même spécialisés dans le BTP! En parallèle à tout cela, les grands pays industrialisés avaient laissé tomber, peu à peu, leur contrôle sur les matières premières au profit des pays émergents (ceux qui avaient cependant une économie industrielle volontariste comme la chine). Le prix des matières premières industrielles se mit alors à flamber : ce fut le cas des métaux (comme le cuivre ou le fer), du ciment, du bois! Voilà un autre endroit où l'on pouvait spéculer. Aussitôt dit, aussitôt fait, on acheta à tout va des matières premières, et de façon totalement artificielle, on fit alors monter les cours de ces dernières : encore de l'argent facile, sur des transactions virtuelles....

Les glaçons qui flottaient dans le verre d'Edward lui firent se rendre à l'évidence qu'au final tous les investissements qu'il venait d'invoquer n'étaient que la partie émergée de l'iceberg. En effet comme si son esprit avait occulté ces spéculations qui lui avaient semblé futiles, il se rémora toute les spéculations qui suivirent. Des spéculation qui lui apparurent alors comme démesurées, sans limites, sans régulations, sans éthique et au final dégueulasse... Oui, c'est un sentiment de dégout qui l'envahit à l'instant où il se rappela de la spéculation sur les produits alimentaires! Non contents d'avoir pénétré les marchés des matières premières industrielles, ils s'étaient rendus coupables de spéculer sur ce qui permet de vivre : la nourriture. C'est ainsi que le prix des céréales, du café, du blé, des fruits et même des légumes, (toutes ces denrées qui sont à la base de notre alimentation) se mit à grimper de façon incontrôlable, sans qu'aucune raison valable ne puisse être imputée à cette hausse. Il n'y avait pas eu de cataclysme sur les rizières par exemple pour faire monter le prix du riz! Non tout était artificiel, juste pour faire de l'argent! Le prix de tous les aliments atteint alors des valeurs jamais vues jusqu'alors. Même pour des foyers dits "aisés", les aliments devenaient parfois un luxe!

Tous ces financiers, traders et spéculateurs se prirent alors pour des Dieux vivants : ils contrôlaient le marché de l'habitat, de l'industrie, de l'alimentation... il ne manquait plus qu'à leur palamarès l'énergie. En effet, le fait d'augmenter la demande industrielle, les constructions etc... fit naturellement augmenter la demande en énergie. Comme en notre beau monde la majorité de l'énergie dépend essentiellement du pétrole, la demande en pétrole augmenta de façon fulgurante. Voilà, ils avaient jeté leur dévolu sur le pétrole. Celui-ci atteint des valeurs colossales pour aller jusqu'à 150$ le baril! Du jamais vu même lors des précédents chocs pétroliers ou leur des conflits dans les pays producteurs de pétrole! Tout cela était également artificiel, car même si la demande en pétrole était soutenue, elle ne permettait nullement de justifier une telle envolée des prix. Tout était encore virtuel, spéculation, poudre aux yeux.... Les cours fluctuaient aux grès d'annonces plus ou moins fumeuses qui faisaient s'emballer les bourses....

Malgré le fait qu'ils pensaient avoir investis dans à peu près tout, ils poussa une idée de génie à tous ces banquiers.... Ils avaient déjà eu cette idée quelques années auparavant mais n'avaient su comment l'exploiter. L'idée était simple le pétrole va se raréfier et son prix va inexorablement grimper. Par dessus le marché il pollue....alors dans un élan de générosité ils se dirent qu'il fallait remplacer le pétrole par d'autres carburants. Des scientifiques avaient alors mis en évidence que l'on pouvait fabriquer du combustible à partir de la biomasse (entendez par là les végétaux). On appelait ces nouveaux "pétroles" les agro-carburants ou bio-carburants. Ainsi les divers gouvernements de plusieurs pays, soucieux de montrer à la face du monde leurs efforts sur l'écologie et la préservation de l'environnement, avaient fait parvenir des aides à leurs agriculteurs pour cultiver, non pas des patates ou du blé.... mais du colza ou de la betterave pour produire des bio-carburants. Ainsi ces agriculteurs ( que l'on peut qualifier de "dindon de la farce", car leurs seuls soucis était de survivre bien que le prix des matières premières soit élevé) se prirent au jeux et produisirent de la betterave, non pas pour fabriquer du sucre mais ... du gazole! Quelle aberration pourtant tout était parti d'un bon sentiment! C'est ainsi que les banquiers investirent aussi ce nouveau secteur d'avenir... qui eut pour effet d'aller d'accentuer la hausse des prix de denrées alimentaires.....

Cependant il fallait gagner encore plus d'argent, toujours plus, rien ne pouvait étancher cette soif d'argent... Alors ces même traders et banquiers incitèrent des ménages aux revenus très modestes et surtout déjà très endettés, de pouvoir investir dans l'immobilier à leur tour... ce fut le début des subprimes......

Cela en était trop pour Edward, il alla vomir de dégoût (et du trop d'alcool qu'il avait ingurgité...)

Tous ces paramètres firent que notre chère famille Smith du Dakota du nord, déjà pris à la gorge par leurs divers crédits à la consommation, eurent leur budget encore amputé par la hausse du prix des carburants, des aliments et des biens de consommation courante... eux qui venaient tout juste d'accéder à la propriété après que leur demande de crédit ait été (enfin) acceptée....... La question que l'on peut alors se poser est que peut-être nos chers Smith, auraient pu tant bien que mal rembourser le crédit pour leur maison si le reste n'avait pas grévé leur budget..... Mais ce genre de paramètres, toutes les personnes impliquées dans l'investissement en bourse n'en ont rien à faire. L'important est de faire des profits, beaucoup de profits et VITE... peu importe de ce qu'il adviendra... même si l'a vache mange ses petits... même si le cercle vertueux devient vicieux, qu'importe, l'essentiel est d'avoir fait grossir la vache.....

To be continued......

lundi 1 mars 2010

Petites histoires entre "amis" (2)

Au printemps 2008, la famille Smith vivant dans le Dakota du Nord aux Etats-unis, se rendit en ville pour aller faire quelques courses. Malgré tout au volant de son pick-up flambant neuf, le père, Malcolm, semblait soucieux. Pendant qu'il conduisait, il ne pouvait que difficilement cacher son anxiété. Sa femme, Jamy, qui s'occupait de gérer l'argent de la famille, lui avait annoncé la veille qu'ils avaient de gros soucis financiers et que depuis plusieurs mois elle n'avait pas pu régler à la Banque les créances de leurs prêts. Elle ne lui avait rien dit avant ce jour fatidique qui allait changer leur vie et.... la face du monde. Elle avait peur de la réaction de ce grand gaillard de plus de 100kg, qui cumulait 2 emplois à temps plein pour, en bon "macho", nourrir la famille, pendant qu'elle, en plus de s'occuper de ses 4 enfants, cumulait des petits boulots dont les salaires ajoutés étaient à peine suffisants pour rembourser une partie de leurs innombrables crédits.

Malcolm en bon travailleur attentionné et assidu, ne pouvait pas se permettre d'entendre des mauvaises nouvelles, dont celle-ci, il n'avait que faire de leurs soucis d'argent, il avait déjà suffisamment de problèmes dans son travail! Mais là, Jamy, ne pouvait plus longtemps tout lui cacher. Malcolm avait en effet découvert, par hasard, un énième courrier de la banque leur sommant de rembourser ce qu'il devaient sans quoi leur maison serait saisie.

Ce n'était donc pas des courses, comme ils l'avaient annoncé aux enfant, mais à la banque qu'ils se rendaient ce jour là! Ils déposèrent les enfants chez une amie qui habitait en ville. Lorsqu'ils arrivèrent à la banque qu'elle ne fut pas leur stupeur lorsqu'ils se trouvèrent nez-à-nez avec à peu près la moitié de leurs voisins vivant dans le même quartier résidentiel qu'eux! Mais qu'étaient-ils tous venus faire là, au même moment? Ils comprirent très rapidement que tous avaient été convoqués par la banque, car tous dans la même situation. La réunion qui suivit avec tous les protagonistes eut l'effet d'une bombe dans cette petite bourgade rurale...

Dans un silence de cathédrale, le Banquier leur annonça qu'à force d'avoir contracté des crédits de toute sorte pour acheter les tous derniers écrans plats de télévision, les abonnements aux téléphones mobiles, les achats de voitures neuves et.... les prêts qu'ils avaient tous contractés pour devenir propriétaires de leurs maisons.... (ce qui en soit etait fort louable se venta-t-il d'ajouter).... et bien ils étaient tous frappés de "sur-endettement" à tel point que la majorité d'entre eux ne payaient plus leurs créances depuis bientôt un an! La sentence fut sans appel : tout ce qu'ils possédaient allait être saisi et vendu par la banque afin que celle-ci puisse se rembourser. La banque était aussi mal en point que tous ces ménages... elle avait tellement prêté d'argent qu'elle était en manque de liquidité et... au bord de la faillite. Les établissements de crédit et les banques d'affaires, auxquelles elle avait contracté de l'argent, ne pouvait plus leur fournir quoique ce soit : ces institutions financières étaient, elles aussi, au bord du gouffre.

La population de cette petite ville, qui avait plutôt l'habitude de se faire entendre bruyamment lorsque quelque chose ne leur convenait pas - comme lors de cette dernière réunion à la mairie qui avait valu au Shérif d'être limogé - et bien cette fois tous étaient resté de marbre, aucune réaction ne se fit entendre. Cette fois c'était pour eux que le monde s'écroulait à leurs pieds.....

En aussi peu de temps qu'il faut pour le dire, tout le monde fut littéralement "foutu à la porte" de chez eux. La banque devint propriétaire d'à peu près tout ce que ces braves gens possédaient, inondant ainsi le marché de l'immobilier avec des nouveaux biens à vendre.... Mais le principe de l'offre et de la demande est sans-pitié : lorsqu'il y a plus de d'offre que de demande les prix chutent.... et puis qui voudrait venir acheter une maison, aussi belle soit-elle, dans ce coin paumé du Dakota du Nord!! Le seul "hic" c'est que ce qui s'était passé dans cette petite bourgade... n'était qu'une vaguelette du raz-de-marrée qui allait suivre sous peu.

De fil en aiguille, la banque ne put pas se rembourser, ou du moins pas suffisamment pour pouvoir rembourser leurs propres créanciers. Les titres hypothécaires, issus de ces SUBPRIMES, provisionnés par les banques d'affaires étaient devenus des titres toxiques et sans valeurs car compte tenu des règles comptables en cours, il était devenu impossible de donner une valeur à ces titres, qui ont dû être provisionnés à une valeur proche de ZERO!

Les marchés financiers et tout l'appareil bancaire et économique en règle générale, mis au courant d'un tel cataclysme, n'allaient plus savoir que faire face à ce "couac".....

To be continued....