Au printemps 2008, la famille Smith vivant dans le Dakota du Nord aux Etats-unis, se rendit en ville pour aller faire quelques courses. Malgré tout au volant de son pick-up flambant neuf, le père, Malcolm, semblait soucieux. Pendant qu'il conduisait, il ne pouvait que difficilement cacher son anxiété. Sa femme, Jamy, qui s'occupait de gérer l'argent de la famille, lui avait annoncé la veille qu'ils avaient de gros soucis financiers et que depuis plusieurs mois elle n'avait pas pu régler à la Banque les créances de leurs prêts. Elle ne lui avait rien dit avant ce jour fatidique qui allait changer leur vie et.... la face du monde. Elle avait peur de la réaction de ce grand gaillard de plus de 100kg, qui cumulait 2 emplois à temps plein pour, en bon "macho", nourrir la famille, pendant qu'elle, en plus de s'occuper de ses 4 enfants, cumulait des petits boulots dont les salaires ajoutés étaient à peine suffisants pour rembourser une partie de leurs innombrables crédits.
Malcolm en bon travailleur attentionné et assidu, ne pouvait pas se permettre d'entendre des mauvaises nouvelles, dont celle-ci, il n'avait que faire de leurs soucis d'argent, il avait déjà suffisamment de problèmes dans son travail! Mais là, Jamy, ne pouvait plus longtemps tout lui cacher. Malcolm avait en effet découvert, par hasard, un énième courrier de la banque leur sommant de rembourser ce qu'il devaient sans quoi leur maison serait saisie.
Ce n'était donc pas des courses, comme ils l'avaient annoncé aux enfant, mais à la banque qu'ils se rendaient ce jour là! Ils déposèrent les enfants chez une amie qui habitait en ville. Lorsqu'ils arrivèrent à la banque qu'elle ne fut pas leur stupeur lorsqu'ils se trouvèrent nez-à-nez avec à peu près la moitié de leurs voisins vivant dans le même quartier résidentiel qu'eux! Mais qu'étaient-ils tous venus faire là, au même moment? Ils comprirent très rapidement que tous avaient été convoqués par la banque, car tous dans la même situation. La réunion qui suivit avec tous les protagonistes eut l'effet d'une bombe dans cette petite bourgade rurale...
Dans un silence de cathédrale, le Banquier leur annonça qu'à force d'avoir contracté des crédits de toute sorte pour acheter les tous derniers écrans plats de télévision, les abonnements aux téléphones mobiles, les achats de voitures neuves et.... les prêts qu'ils avaient tous contractés pour devenir propriétaires de leurs maisons.... (ce qui en soit etait fort louable se venta-t-il d'ajouter).... et bien ils étaient tous frappés de "sur-endettement" à tel point que la majorité d'entre eux ne payaient plus leurs créances depuis bientôt un an! La sentence fut sans appel : tout ce qu'ils possédaient allait être saisi et vendu par la banque afin que celle-ci puisse se rembourser. La banque était aussi mal en point que tous ces ménages... elle avait tellement prêté d'argent qu'elle était en manque de liquidité et... au bord de la faillite. Les établissements de crédit et les banques d'affaires, auxquelles elle avait contracté de l'argent, ne pouvait plus leur fournir quoique ce soit : ces institutions financières étaient, elles aussi, au bord du gouffre.
La population de cette petite ville, qui avait plutôt l'habitude de se faire entendre bruyamment lorsque quelque chose ne leur convenait pas - comme lors de cette dernière réunion à la mairie qui avait valu au Shérif d'être limogé - et bien cette fois tous étaient resté de marbre, aucune réaction ne se fit entendre. Cette fois c'était pour eux que le monde s'écroulait à leurs pieds.....
En aussi peu de temps qu'il faut pour le dire, tout le monde fut littéralement "foutu à la porte" de chez eux. La banque devint propriétaire d'à peu près tout ce que ces braves gens possédaient, inondant ainsi le marché de l'immobilier avec des nouveaux biens à vendre.... Mais le principe de l'offre et de la demande est sans-pitié : lorsqu'il y a plus de d'offre que de demande les prix chutent.... et puis qui voudrait venir acheter une maison, aussi belle soit-elle, dans ce coin paumé du Dakota du Nord!! Le seul "hic" c'est que ce qui s'était passé dans cette petite bourgade... n'était qu'une vaguelette du raz-de-marrée qui allait suivre sous peu.
De fil en aiguille, la banque ne put pas se rembourser, ou du moins pas suffisamment pour pouvoir rembourser leurs propres créanciers. Les titres hypothécaires, issus de ces SUBPRIMES, provisionnés par les banques d'affaires étaient devenus des titres toxiques et sans valeurs car compte tenu des règles comptables en cours, il était devenu impossible de donner une valeur à ces titres, qui ont dû être provisionnés à une valeur proche de ZERO!
Les marchés financiers et tout l'appareil bancaire et économique en règle générale, mis au courant d'un tel cataclysme, n'allaient plus savoir que faire face à ce "couac".....
To be continued....
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